Acid Trance

L’Acid Trance est un sous-genre de la musique Trance qui a vu le jour au début des années 1990. Son nom provient de l’usage prédominant des sonorités acides émises par le célèbre synthétiseur / séquenceur Roland TB-303. Profondément ancré dans la culture rave, ce genre musical est l’un des premiers dérivés de la Trance et a atteint son apogée dans les années 90.

Caractéristiques

L’Acid Trance fusionne les éléments distinctifs de l’Acid et de la Trance. Son tempo oscille généralement entre 130 et 150 BPM (battements par minute).

Ce style se définit par une mélodie centrale aux sonorités acides, caractérisée par des séquences rapides et incisives du Roland TB-303. Ces séquences sont renforcées par des rythmes soutenus proches de la Techno, des nappes atmosphériques planantes, et parfois, par l’ajout d’autres mélodies. Pour recréer le son emblématique du TB-303, certains producteurs font appel à des logiciels de synthèse.

Ses compositions s’appuient généralement sur des progressions harmoniques épurées, privilégiant la répétition et le développement progressif des motifs acides.

Par ailleurs, le genre se décline en une variante plus agressive et intense : la Hard Acid Trance.

Morceaux emblématiques

Découvrez une sélection de cinq morceaux incontournables de l’Acid Trance :

Union Jack – Two Full Moons And A Trout (1993)

Emmanuel Top – Acid Phase (1994)

Solar Quest – Acid Air Raid (George’s All Nighter) (1994)

Scot Project – U (I Got A Feeling) (V-Mix) (1995)

Kai Tracid – Trance & Acid (2002)

Histoire de l'Acid Trance

Photo d'un synthétiseur/séquenceur Roland TB-303 qui permet de produire des sonorités acides utiles à la composition de l'Acid Trance

L’histoire de l’Acid Trance est indissociable de celle de l’Acid House, dont les origines remontent aux années 80, bien avant la naissance de la Trance. 

Au cœur de son émergence se trouve le Roland TB-303, un synthétiseur /séquenceur conçu à l’origine pour servir de compagnon d’entraînement aux guitaristes. Malgré son échec commercial initial, il a finalement été adopté par des producteurs de musique électronique de Chicago tels que Phuture, DJ Pierre, et Adonis, qui ont découvert son potentiel unique pour créer des sonorités acides en manipulant ses contrôles de manière expérimentale. Ces expérimentations ont abouti à des lignes de basse hypnotiques, marquant la naissance de l’Acid House.

Cette innovation a rapidement gagné en popularité, s’étendant de Chicago à l’Europe, où elle a eu un impact significatif sur la scène électronique. L’expansion de l’Acid House a ouvert la voie à l’intégration de sonorités acides dans d’autres genres de la musique électronique.

Au début des années 90, l’Acid Trance a donc émergé comme une branche nouvelle de la Trance, se distinguant par son utilisation audacieuse du TB-303 pour créer des modulations acides. Contrairement à la Trance traditionnelle, qui privilégie une ambiance plus douce et mélodique, l’Acid Trance mise sur une approche plus agressive, marquée par des lignes de basse acidulées et des progressions dynamiques.

Des figures emblématiques telles que Acrid Abeyance, ASYS, Emmanuel Top, Kai Tracid, et Solar Quest, ainsi que des labels comme Platipus Records, ont joué un rôle crucial dans sa popularisation en Europe et au-delà.

L’Acid Trance a influencé la Trance Goa et la Psytrance. Ces genres ont intégré des éléments acides dans leurs productions, tout en explorant de nouveaux territoires sonores et en développant des atmosphères plus psychédéliques. La Hard Trance a également embrassé ces lignes acides dans ses compositions.

Aujourd’hui, bien que l’ère dorée de l’Acid Trance soit révolue, son héritage perdure à travers des artistes contemporains qui continuent d’explorer ces sonorités acides. Des productions récentes par des artistes comme Indecent Noise (« Doctor Acid »), Lostly (« Empty The Tanks »), ainsi que Mark Sherry avec ses ‘Acidburst Mix’, témoignent de sa vitalité persistante et de son impact durable sur les dancefloors.