Amelie Lens révèle avoir subi une fausse couche en tournée

Portrait en noir et blanc de la DJ et productrice belge Amelie Lens dans un style épuré et contrasté.
Daniil Lavrowski

La DJ belge Amelie Lens a récemment révélé avoir subi une fausse couche alors qu’elle était en tournée. Une confession qui rappelle combien il est difficile, pour les femmes DJs, de concilier les exigences d’une carrière internationale et le désir de fonder une famille.

Une épreuve vécue dans le silence des tournées

Dans un message profondément personnel publié sur ses réseaux sociaux, Amelie Lens s’est confiée sur la fausse couche qu’elle vient de traverser.

« Une grossesse sur cinq se termine par une fausse couche. Je l’ignorais. Personne ne me l’avait dit. » C’est par ces mots que l’artiste belge débute son témoignage, évoquant avec pudeur une épreuve vécue dans le silence.

Quelques semaines plus tôt, Amelie Lens apprenait qu’elle était enceinte. Des complications sont survenues avec des saignements avant un concert. L’échographie a révélé un battement de cœur fragile, mais porteur d’espoir. Quelques jours plus tard, lors d’un nouveau contrôle, il s’était éteint

« Personne ne savait que j’étais enceinte, ce qui me donne l’impression de ne pouvoir dire à personne ce que je traverse. »

L’artiste explique que son corps n’a pas encore amorcé le processus naturel d’expulsion et qu’elle devra passer par une intervention médicale pour « aider son corps à tout libérer en sécurité ».

Malgré la douleur, elle a tenu à assurer ses dates, écrivant :

« La musique me guérit, et il n’y a pas d’endroit où je préfère être que dans ma cabine de DJ, avec mon mari à mes côtés. »

Le souvenir d’une première épreuve

Amelie Lens avait déjà connu une telle épreuve avant la naissance de sa fille Kiki, en 2023.

À l’époque, la DJ avait fait une fausse couche lors d’un vol vers l’Inde. Conduite dans deux hôpitaux à Delhi, elle avait tout de même assuré son concert le soir même, sous antidouleurs.

« Je ne sais pas pourquoi, je n’en ai parlé à personne… », écrit-elle aujourd’hui, en soulignant combien ce silence forcé aggrave la souffrance.

Tout comme aujourd’hui, cette première épreuve s’était déroulée dans le secret. Le même silence, la même pudeur — jusqu’à ce qu’Amelie décide, cette fois, de rompre le silence.

Amelie Lens brise le tabou de la fausse couche

À travers ce témoignage, Amelie Lens souhaite briser le silence qui entoure la fausse couche. Elle espère aider d’autres femmes et couples à ne plus se sentir seuls face à cette épreuve.

« Une fausse couche est un deuil invisible […] Le silence rend la situation encore plus difficile, et je ne veux pas que d’autres femmes ou couples se sentent aussi seuls que nous. »

L’artiste évoque aussi la culpabilité que ressentent de nombreuses femmes après une fausse couche. Cette impression injuste d’avoir fait quelque chose de mal alors qu’il n’y a souvent aucune raison.

Accueilli par une vague de compassion et de soutien, ce témoignage met en lumière la réalité méconnue des artistes féminines, souvent partagées entre vie de tournée et épreuves personnelles.

Par cette prise de parole rare, Amelie Lens rappelle qu’au-delà des lumières des festivals, la réalité humaine des artistes reste parfois douloureusement silencieuse.