Pyramides de Gizeh : une plainte pour interdire les festivals

Festival électronique en plein air au pied des Pyramides de Gizeh, illuminé par des jeux de lasers et de lumière, avec une foule dense au cœur du désert égyptien. Il s'agit de "Future Sound of Egypt 500" par Aly & Fila.

Une bataille juridique s’ouvre en Égypte. Le Egyptian Center for Economic and Social Rights (ECESR) a déposé une plainte pour suspendre immédiatement les événements de grande ampleur au pied des Pyramides de Gizeh.

Des risques structurels pointés par les plaignants

Cette action en justice est menée au nom de l’égyptologue Dr Monica Hanna, de la guide et chercheuse Sally Salah El-Din, et de l’avocat Malek Adly. Elle affirme que ces rassemblements présentent un risque structurel et culturel pour ces monuments vieux de plus de 4 500 ans.

Selon les plaignants, les puissants systèmes de sonorisation des festivals fragilisent les pierres anciennes, tandis que les lasers et jeux de lumière enfreignent les normes internationales pour les sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

La plainte vise directement le ministère du Tourisme, le Conseil suprême des antiquités et le gouverneur de Gizeh, accusés de négligence dans leur devoir de protection malgré plusieurs avertissements d’experts.

Les Pyramides de Gizeh : nouveau spot des festivals

Cette affaire intervient après une série d’événements de musique électronique organisés au pied des Pyramides. Le site avait notamment accueilli à trois reprises les célébrations du show “Future Sound of Egypt” du duo égyptien Aly & Fila. Un véritable coup d’éclat pour la scène Trance internationale à l’époque. Plus récemment, Anyma s’y est produit le 10 octobre 2025 devant plus de 15 000 spectateurs. Ce show a relancé le débat sur la commercialisation du site le plus sacré d’Égypte.

Une action en justice pour préserver le patrimoine

L’ECESR fonde son recours sur la Constitution égyptienne, la loi de 1983 sur la protection des antiquités et la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO. Le centre exige l’application stricte des règles interdisant toute modification ou installation à proximité des monuments pouvant provoquer des dégradations.

Les plaignants estiment que la poursuite de ces événements met en danger l’intégrité des Pyramides. Ils craignent également pour la réputation internationale de l’Égypte en matière de préservation patrimoniale.

Cette plainte visant les festivals aux Pyramides de Gizeh pourrait bien marquer un tournant dans l’organisation de futurs événements sur le site. Affaire à suivre.