Solarstone s’éloigne de la sphère club avec “innermost”, qu’il décrit comme son album le plus sincère et personnel. Cinq ans après “Island”, il s’aventure donc sur un territoire plus introspectif.
Cinq ans d’attente pour un album plus personnel
Cela faisait un moment que Rich Mowatt, alias Solarstone, n’avait pas sorti d’album. Pas depuis “Island”, paru en 2020. Durant ces cinq années, la vie a offert à chacun beaucoup de matière à réflexion, et le producteur britannique n’y a pas échappé.
À une époque où tout semble aller vers la simplification, Solarstone emprunte un chemin inverse, guidé par la maturité. Il s’est marié, est devenu père pour la seconde fois et a vu son premier fils entrer dans l’âge adulte. De ces expériences sont nées de nouvelles perspectives, qu’il transpose aujourd’hui dans sa musique. Avec “Innermost”, son neuvième album studio, Solarstone atteint un sommet d’introspection.
Pour Solarstone, “innermost” n’est pas un album comme les autres. Il le décrit comme une œuvre née de la sincérité, de la prise de risque et du besoin de se dépasser. L’artiste reconnaît que ce projet porte en lui une part de vulnérabilité, mais aussi une forme d’honnêteté qu’il n’avait encore jamais atteinte.
Contrairement à ses projets plus orientés club, “Innermost” s’inscrit dans une démarche plus libre et affranchie des formats. Ses singles récents — “Shards”, “Hope” ou “Sovereign” — ainsi que les compilations “Pure Trance” traduisent davantage son versant dancefloor. Avec cet album, Solarstone explore au contraire un territoire sonore plus vaste, où chaque titre s’intègre dans une narration fluide et cohérente.
Ce perfectionniste revendique d’ailleurs une certaine exigence dans le processus créatif. Pour lui, les épreuves façonnent autant la profondeur artistique que les réussites. Cinq années de travail ont ainsi conduit à “Innermost”, un album qu’il considère comme le plus abouti, mais surtout le plus vrai de sa carrière.
“innermost” : l’introspection devient musique
Solarstone pose la tonalité du voyage dès les premières notes de “shivelight”. Les guitares barytons entraînent l’auditeur vers l’intérieur, dans une atmosphère méditative. Ici, pas de banger calibré pour les clubs : chaque morceau raconte une histoire émotionnelle.
Écrite par Clara Yates en hommage à son père, “your sacrifice” a profondément touché Solarstone. En découvrant ses paroles, il a été inspiré à composer “over the mountains”, un titre plein de tendresse qui reprend une berceuse qu’il chantait à son premier fils.
Plus loin, “dream sequence” et “sonata” replongent dans l’esprit des années 90. Le premier rappelle les débuts d’Underworld et Leftfield, le second imagine une sonate façon Chopin, revisitée à travers le prisme sonore des labels Eye Q, Harthouse et Superstition.
Sous son titre évocateur, Evan Henzi aborde le thème de la dépression dans “underground”. Son interprétation apporte une lueur d’espoir, bercée par une instrumentation d’une grande délicatesse.
Le titre éponyme “innermost” symbolise à lui seul toute la profondeur du projet. Solarstone explique qu’il lui a fallu une semaine entière pour maîtriser la mélodie de piano. Tout ce qu’il a vécu ces cinq dernières années s’y est imbriqué, faisant de cette pièce la plus intime et la plus exigeante de l’album.
En fin de parcours, “boy” se tourne vers son fils aîné. Rich revit avec beaucoup d’émotion le passage de ce dernier à l’âge adulte, dans une tendresse mélancolique.
Enfin, “complicated” referme l’album avec une réflexion lucide sur l’amour et ce qu’il devient lorsque les attentes se heurtent à la réalité.
Rempli d’une honnêteté désarmante, “innermost” ne retient rien : c’est un album profondément humain.
Tracklist “Solarstone - Innermost”
- shivelight
- your sacrifice (with Clara Yates)
- over the mountains
- dream sequence
- star (with Susie Ledge)
- innermost
- underground (with Evan Henzi)
- sonata
- boy
- complicated
L’album “innermost” de Solarstone est disponible dès maintenant ici.